Industrie en Suisse : Les entreprises suisses d'ingénierie mécanique et électrique font preuve d'un optimisme prudent quant à leurs perspectives pour cette année après que le secteur ait enregistré une hausse des ventes, des exportations et des commandes l'année dernière.

Les ventes ont augmenté de 9,4% l'année dernière par rapport à l'année d'avant, a déclaré Swissmem, l'association professionnelle dont les membres comprennent ABB. le fabricant d'ascenseurs Schindler et Siemens.

Les exportations ont augmenté de 5,6 % à 72,3 milliards de francs suisses (77,31 milliards de dollars), tandis que les nouvelles commandes reçues étaient 2,4 % plus élevées l'année dernière par rapport à l'année d'avant, a indiqué l'organisation mercredi.

"Dans l'ensemble, la situation de l'industrie technologique suisse est meilleure que ce que l'on craignait", a déclaré Stefan Brupbacher, directeur de Swissmem.

M. Brupbacher s'est dit "prudemment optimiste" quant aux perspectives pour cette année, citant la dernière enquête de Swissmem qui montre qu'un tiers des membres s'attendent à une augmentation des commandes de l'étranger au cours des 12 prochains mois.

La plupart de la dynamique de croissance devrait provenir des États-Unis et de l'extérieur de l'Europe, a déclaré Swissmem, bien que certains risques subsistent.

"Afin de réduire davantage l'inflation, d'autres mouvements de taux d'intérêt par les banques centrales semblent probables", a déclaré M. Brupbacher.

Recrutement en Suisse : En Suisse, des milliers de postes sont vacants. De la finance aux services à la personne, tous types de profils sont recherchés.

Les entreprises Suisses recrutent plus que jamais. En témoigne le nombre de postes vacants enregistrés: 110.027, au plus haut depuis 2006, données les plus anciennes disponibles. Trouver des talents semble de plus en plus compliqué depuis la crise, qui a bouleversé la vision des candidats, plus exigeants sur leurs conditions de travail. Sans parler de l’inadéquation entre offre et demande.

De la finance aux soins à la personne, en passant par la construction et l’informatique, plusieurs recruteurs nous racontent ces difficultés.

Quels sont les secteurs d’activité les plus touchés par cette pénurie?

Les difficultés de recrutement touchent aussi bien le secteur secondaire (industrie) que tertiaire (services), selon les dernières données dévoilées fin mai par l’Office fédéral de la statistique (OFSLien externe). L’hôtellerie-restauration est particulièrement sous tension, tout comme le secteur des hautes technologies. Mais la pénurie touche aussi les soins, les transports, la construction, la logistique ou encore l’artisanat du bâtiment. Même les chauffeurs poids-lourds sont désormais des profils très recherchés.

«La pandémie a donné un coup d’accélérateur à la digitalisation de l’économie et au développement de nombreuses chaînes logistiques. Tous les secteurs économiques sont désormais en concurrence pour attirer le même type de compétences. Si vous êtes informaticien ou chauffeur-livreur, vous avez l’embarras du choix dans vos recherches d’emploi», souligne Stefan Studer, directeur de l’association Employés Suisses.

Dans son monitoringLien externe portant sur une quarantaine de pays, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) note, sans surprise, que ce sont les emplois demandant un haut niveau de qualification qui sont les plus recherchés en Suisse. «Ce sont les compétences liées aux métiers de la santé, des technologies digitales et de la recherche scientifique qui font surtout défaut. En revanche, on n'observe pas de pénurie structurelle dans les compétences liées à la formation et l’enseignement, de même que celles demandées dans les métiers physiques et manuels», souligne Glenda Quintini, responsable du domaine employabilité et compétences à l’OCDE.

La Suisse est-elle un cas particulier?

Innovation en Suisse : Pour la douzième année consécutive, la Suisse occupe la première place du classement établi par une agence de l’ONU. Elle est notamment en tête dans le secteur de la haute technologie.

La Suisse reste le pays le plus innovant au monde et devance les Etats-Unis et la Suède. Elle occupe la première place pour la douzième année consécutive dans l’indice mondial de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), qui rassemble des dizaines d’indicateurs dans plus de 130 pays et qui a été dévoilé jeudi à Genève.

La Suisse est aussi en tête sur des thèmes tels que les familles de brevets, la haute technologie et la complexité de la production et des exportations.

Selon un responsable de l’OMPI, la combinaison entre une recherche «forte», la capacité à financer l’innovation et les applications rapidement par le secteur privé sur les marchés économiques explique cette situation.

Diversification attendue